La routine

Randonneurs montant un sentier La routine c'est la prison. Qu'elle soit voulue et confortable ou subie. Le plus accablant c'est celle imposée par les nécessités et les obligations auxquelles je ne peux déroger. Dans un autre scénario, je pourrais être libre de choisir, or je ne le suis pas. Je suis las, fatigué. Ce train-train m'enserre comme une gangue, une toile d'araignée. D'aucuns diront c'est toi qui choisis et diriges ta vie.
Mais les engagements d'hier sont ceux du présent pour qui veut honorer sa parole. Je ne parle pas de fidélité ici. Ma gangue à moi, c'est la maladie et la dépendance de l'un et la charge de l'autre. Mais je n'ai qu'à regarder autour de moi et constater qu'il y a pire ailleurs. Alors je me dis : redresses la tête, aller, encore un peu plus loin.

Ça me rappelle les randonnées pédestres. Mon fils encore jeune peinait dans la côte et soufflait.
Pour l'encourager je lui montrais du doigt là où le sentier disparassait. Là commençait une descente. Ça le motivait. Pour un temps...

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